Réparation et restauration des films

Notre entreprise réalise sur les films qui nous sont confiés toutes ou partie des opérations de classement, nettoyage et restauration, compte tenu de ces points :

  1. Quel est le support du film (nitrate, triacétate de cellulose, polyester, etc.) ?
  2. Le film est en couleur ou en noir et blanc ?
  3. Le film est une copie positive, un négatif ou un inversible ?
  4. Le film est muet ou parlant ?
  5. Quel est le type de bande sonore (optique, magnétique, etc.) ?
  6. Combien de dommages mécaniques sont présents en termes de jonctions, rayures et perforations cassées ?
  7. Quel est le degré de contraction du film, en le mesurant avec l’instrument pour détecter son rétrécissement ?
  8. Y a-t-il des moisissures observables ? Leur croissance a entraîné de graves dommages ?
  9. Y a-t-il une odeur de vinaigre, qui est typique du syndrome acétique ?
  10. Y a-t-il d’autres signes/dommages de dégradation ?

Réparation et nettoyage des films

Il est essentiel d’inspecter et réparer éventuellement le film avant de le passer au télécinéma. Les opérations suivantes sont fondamentales : la vérification des jonctions, des « forcements » aux perforations et de déformations dimensionnelles éventuelles qui empêcheraient la réalisation du télécinéma correctement.

Toutes les jonctions sont refaites avec un ruban adhésif spécial, transparent et durable, en utilisant la presse « Catozzo ».
Avant de faire la nouvelle jonction, l’ancienne est détachée et les bords du film sont nettoyés soigneusement avec un solvant spécial qui permet d’éliminer toute trace de saleté et les résidus. La jonction se fait des deux côtés du film et elle a le grand avantage de pouvoir être enlevée sans perte de photogrammes et sans endommager le film.

giunta_carta
giunta_mano

Les jonctions faites avec du papier adhésif doivent être refaites avec une colleuse à ruban, car la résistance est presque inexistante et l’espacement et l’alignement corrects entre les photogrammes n’existent pas.
Les jonctions faites à la main sans colleuse ont ces défauts : coupe grossière, défaut d’alignement de la jonction, bavures de colle, déformation du film.
Les jonctions faites avec du ruban adhésif normal sont toujours séchées par le temps ; elles n’ont aucune résistance et se détachent juste avec l’effort de déroulement du film.

Colleuse à ruban

Dans ces types de colleuse avec fonctionnement à presse, l’opérateur doit couper avec précision les photogrammes, de sorte que les perforations sont alignées et se complètent parfaitement entre elles.  Après avoir combiné les photogrammes à unir, on étend le ruban sur eux et puis il est pressé avec la colleuse, qui le fait adhérer parfaitement au film, en le coupant au niveau des extrémités et reperçant les perforations occluses du ruban.

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giuntatrice_catozzo
Nettoyage du film avant d’effectuer la jonction.
Colleuse à ruban « Catozzo » et exécution correcte de la jonction.

Réparation des perforations

La réparation des perforations déchirées ou coupées est importante, car cela empêche d’autres dommages avec une éventuelle perte de photogrammes. Les perforations peuvent être réparées en utilisant le ruban adhésif utilisé pour les jonctions ou bien utilisant des presses spécifiques, avec des adhésifs dédiés et conçus à cet effet.

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Pellicola_16mm_perforazione_riparata

Film de 16 mm avec perforation cassée

Le même film après avoir été réparé

Nettoyage du film

Après la phase d’inspection et de réparation, le film doit être nettoyé pour enlever toute saleté de surface. Le nettoyage est réalisé avec des solvants spéciaux (si nécessaire). En variante, il suffit de faire le nettoyage à sec effectuée avec « PTR Roll Kodak », qui sont des rouleaux en caoutchouc légèrement adhésifs qui éliminent du film toute trace de poussière, de saleté de surface etc.

La transition entre les « PTR Roll » est effectuée même quelques instants avant l’acquisition.

Contenu tiré de la thèse expérimentale

« Mémoires labiles – Méthodes et techniques de restauration et de digitalisation du patrimoine cinématographique »

par Luca Bazan (novembre 2011)